L’examen clinique permet
- d’éliminer certains diagnostics différentiels,
- de repérer des signes neurologiques mineurs, dits « soft-signs »
- et d’évaluer les risques potentiels liés à la prescription d’un traitement médicamenteux.
Sauf signes d’appel, aucune investigation biologique, radiologique ou paraclinique n’est indispensable, en routine, à l’établissement d’un diagnostic ou ne permet de l’établir à elle seule. Cependant quelques examens systématiques peuvent améliorer le diagnostic différentiel et amener l’investigation des troubles associés.
Un entretien avec les parents d’une part et avec l’enfant d’autre part est nécessaire pour évaluer l’existence de troubles associés ou différentiels (dans le cas de troubles anxieux et dépressifs notamment, les enfants sont de meilleurs indicateurs que leurs parents) et de facteurs environnementaux.
L’évaluation diagnostique des symptômes d’inattention, d’impulsivité et d’agitation en différentes situations requiert plusieurs sources d’information : les parents, l’enfant, mais également les enseignants. Il est souhaitable de communiquer avec le milieu scolaire afin d’apprécier le fonctionnement de l’enfant en situation et le retentissement sur les apprentissages.
Sachant que les symptômes peuvent parfois être induits par d’autres pathologies médicales, il est prudent de pratiquer un bilan sanguin complet. Toute fatigue chronique liée à une autre pathologie pouvant parfois expliquer les symptômes.
Les recherches récentes montrent également une fréquente carence en ferritine chez les enfants ayant un TDAH, la prise de sang pourra être l’occasion de faire le point sur les taux de fer et ferritine et contrôler ainsi l’absence de carence.
Certaines formes d’épilepsie entrainent des troubles de l’attention, la pratique d’un électroencéphalogramme chez un neurologue permettra de vérifier ce point.
Il faut aussi s’interroger sur la qualité du sommeil : syndrome des jambes sans repos, hypersomnie, narcolepsie ou apnée du sommeil. Ce premier bilan sur le sommeil de l’enfant pourra servir de base dans le suivi de l’enfant, et permettra de mieux prendre en compte ces aspects avant la mise en place du traitement.
Si une prescription médicamenteuse est envisagée, il est nécessaire de faire un électrocardiogramme pour s’assurer de l’absence d’anomalies cardiaques susceptibles d’être aggravées par les médicaments spécifiques du TDAH.
Des examens ou des bilans complémentaires peuvent, ensuite, être demandés par le médecin, en fonction de ses observations et des plaintes formulées par l’enfant, sa famille ou l’entourage élargi.