"Le diagnostic d’hyperactivité impose de nombreux examens et bilans." Idée reçue n°7

"Le diagnostic d’hyperactivité impose un bilan hospitalier et de nombreux examens et bilans complémentaires."

Non. L’essentiel du diagnostic d’hyperactivité repose sur ce que les médecins appellent la clinique et qui peut se définir en psychologie et en psychiatrie comme l’ensemble de ce que nous observons et apprenons des patients et de leurs proches.

Cependant, comme ce diagnostic peut comporter une part de subjectivité, il convient pour le médecin de prendre la précaution de rechercher la diversité des sources et la convergence des observations. L’addition des subjectivités donne de l’objectivité.

Tous les « témoignages » sont utiles au diagnostic. Deux, trois et parfois plusieurs dizaines d’enseignants pour les collégiens et les lycéens qui tous, année après année, dans leurs dires ou appréciations (les bulletins scolaires sont à cet égard très précieux), signalent inattention et/ou agitation donnent une fiabilité supérieure à bien d’autres explorations diagnostiques.

On pourra s’aider de questionnaires ou d’échelles diagnostiques (DSM IV, CIM 10, Conners, …) et de tests psychologiques (WISC, Stroop, TEA-Ch …) mais il n’existe à ce jour aucun examen complémentaire qui puisse se comparer ou se substituer au diagnostic clinique.

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