Estime de soi

Le développement et le maintien de l’estime de soi chez l’enfant sont schématiquement liés d’une part à ce qu’il perçoit de lui-même par ses parents et de manière générale par son entourage, d’autre part aux expériences positives et aux réussites qu’il peut avoir dans ses diverses activités, apprentissages et réalisations. L’estime de soi, comme la confiance en soi, est le reflet de l’organisation narcissique de l‘enfant, c’est-à-dire de son investissement de soi et de son amour de soi. Pour s’estimer et s’aimer, il faut se sentir estimé et aimé, et que soit aussi reconnu le besoin fondamental de se sentir actif, acteur dans ses interactions et ses activités, ses progrès et ses réussites. Il est intéressant de mettre en lien la construction de cette estime de soi et de cette confiance de base avec le développement d’un sentiment de sécurité interne sur lequel John Bowlby insiste beaucoup, dans les premières interactions et la mise en place des liens d’attachement entre le bébé ou le jeune enfant et son entourage familial.

Il est important de bien noter que l’estime de soi est quelque chose qui reste fragile tout au long de l’enfance et de l’adolescence. On voit bien ainsi en quoi un enfant ayant un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et à ce titre d’éventuelles difficultés dans ses apprentissages scolaires, dans ses relations avec ses pairs, dans son comportement et sa vie affective peut avoir une atteinte de cette estime de soi, si nécessaire au bien être.

Philippe MAZET, le 15.12.2011
Professeur Emérite de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent
Université Paris VI – Pierre et Marie Curie

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